- Pinus pentaphylla ou P. parviflora, Pin blanc, des Japonais, le plus classique et qui vieillit très bien. Pin à aiguilles groupées par 5 (d'où son nom), celles-ci d'abord longues dans leur forme de jeunesse, deviennent très petites avec l'âge et sont bleutées. C'est un pin très élégant qui se forme très bien. Il se multiplie malheureusement difficilement, principalement par greffe, d'où son prix très élevé même en jeune plant. Sur les jeunes plants, les aiguilles sont très longues (1 0 cm et plus). Ce n'est que sur les plants travaillés plusieurs années que les aiguilles sont réduites (2 à 4 cm).

- Pinus nigra est le Pin noir à aiguilles groupées par 2 à la gaine. Les Japonais connaissent et travaillent la variété "Thunbergii" à la remarquable écorce crevassée et aux aiguilles longues et noires. Cette variété rare est quasi introuvable chez nous en jeune plant. Par contre, le Pin noir d'Autriche très courant peut servir à former des sujets intéressants.

- Pinus pumiia (ou P. mugo pumilo) et Pinus mugo "Mughus" (ou P. montana "Mughus") sont deux espèces assez voisines, de forme naturelle naine et prostrée, la première étant plus petite et plus intéressante à travailler. Très courante, on peut trouver en pépinière de vieux sujets très intéressants à former. C'est un pin à 2 aiguilles.

Situation : le Pin aime le plein soleil et les situations arides. Il craint les excès d'eau qui le font jaunir et les situations ombragées.

Sol : de neutre à calcaire, assez indifférent, en fait. Sa très grande rusticité en fait le conifère de choix.

Rempotage : au printemps (mars), tous les 3-4 ans, dans un mélange neutre, faiblement argileux.

Taille et pincement: pincer les bourgeons aux 2/3 de leur longueur en mai-juin suivant leur stade de développement et avec l'ongle. Tailler si nécessaire au moment du rempotage.

Arrosage et pulvérisation : craint l'excès d'eau. Arrosages réguliers, mais sans excès. Pas de pulvérisation. Fumure - organique : poudre de corne au rempotage ou en surface au printemps.

- minérale : indispensable ; une fois par mois de mai à septembre.

Parasites et maladies : craindre la rouille sur les aiguilles par arrosages trop abondants. Parfois un peu de pucerons blancs et surtout une chenille qui broute les jeunes pousses au mois de juin.

Notre avis : Le Pin ne doit pas manquer dans une collection. Avec l'érable et le bambou, c'est l'un des trois symboles du Japon. Sans problème de culture ni de formation, il est intéressant par ses formes et ses plateaux d'aiguilles en bout de branche.

Attention ! Le Pin perd ses aiguilles de 2 ou 3 ans au mois d'octobre. Ne pas s'inquiéter si une partie des vieilles aiguilles jaunit et tombe. C'est tout à fait naturel. Ne pas forcer sur l'arrosage à cette période, mais laisser la plante durcir et se préparer pour l'hiver.

Par ailleurs, tous les pins vivent en symbiose (c'est-àdire en association) avec un champignon qui s'installe sur les racines et qui se présente sous forme d'un feutrage blanc à odeur de champignon. Cela est tout à fait normal et il ne s'agit en aucun cas d'une maladie cryptogamique.

Par contre, il peut arriver que de véritables colonies de pucerons d'aspect farineux s'installent sur les racines et parasitent le pin. Dans ce cas, il faut traiter avec un produit à base de Lindane ou avec du Disyston.